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Les Passages Oniriques - Un crossover à Halloween [Partie 1]


Salut à vous, lectrices et lecteurs !


Je vous présente ici un court crossover, né d'un challenge lancé par la talentueuse Rozenn Illiano (et son homme, parce que oui, c'est aussi de sa faute), et relevé par votre Serviteur : mettre en scène le fameux "Oxyde", personnage clef et emblématique d'une partie des œuvres formant son Grand Projet, face un ennemi... et bien... comment dire... improbable ? Hors-du-commun ? Oui, on va dire ça.


Et c'est un crossover car, vous l'aurez compris, j'y ai ajouté quelques bribes de ma saison 1 des "Passages Impossibles", ainsi qu'une miette de ma future saison 2 (aucun spoil, promis !).




Je vous rappelle que ma saison 1 des "Passages Impossibles" est disponible :

- ici sur mon blog, évidemment !



Je vous encourage vivement à aller lire et découvrir les arcs, nouvelles et romans qui composent le "Grand Projet" de l'Onirographe Rozenn, sorte de toile d'araignée ou d'attrape-rêves reliant au sein d'un même univers TOUS ses textes, sur :

Et si vous voulez plus de détails à son sujet, je vous rappelle que j'avais fait un "Billet-rédigé - Épisode 1" à son sujet, que vous pourrez trouver en cliquant iciiiiiiiiiii !


Bonne lecture, et joyeuse Halloweeeeeeeeeeeen, mouahahahahahahahahaha !


Be seeing you.

Number 6





« — Pfff… mais qu’est-ce que c’est long… »

Cela fait de très longues minutes qu’Oxyde est en reconnaissance devant un vieux portail délabré mais clos, obstruant un chemin à peine assez large pour qu’une voiture s’y engage, point d’entrée de l’adresse à laquelle il doit se rendre ce soir.

Et aujourd’hui est un des pires jours de l’année pour lui. C’est le 31 octobre. La nuit d’Halloween. Une nuit qu’il déteste car les nombreux cas auxquels il a à faire face dans le cadre de ses « occupations » s’avèrent à 99 % être des fausses pistes en cette période de l’année.

Les phénomènes magiques, paranormaux, surnaturels sont légions, et quasiment systématiquement le fruit de conversations de fêtes alcoolisées d’adolescents boutonneux, ou de vieilles légendes urbaines déformées avec le temps et les transmissions orales.

Ceci étant, de temps à autre, quelqu’un a réellement besoin de ses talents malgré l’effervescence factice de cette foutue célébration. Et c’est pour cette raison qu’Oxyde, alias Joseph Carat pour le grand public, est là ce soir, à faire les cent pas en attendant que les badauds se dispersent et qu’il puisse s’infiltrer et explorer la bâtisse pour laquelle il s’est déplacé exprès.

Mais s’il a aussi pris ce cas, c’est parce que c’est Alpha qui le lui a demandé. Un SMS, des coordonnées, et pour seul autre message « Accepte s’il te plaît, je suis surchargé ce soir, et de ce qu’on m’en a dit, tu es le seul autre à pouvoir gérer ça. »

Puis un second SMS : « Au fait, joyeuse Halloween. »

Sans autres informations de la part d’Alpha, il a tenté d’en glaner plus concernant ladite adresse par ses propres canaux. Mais hormis qu’il s’agit d’une vieille maison délabrée, inhabitée depuis de longues années, et qu’elle n’arrive pour le moment pas à trouver preneur, il n’a trouvé que des récits sans aucune cohérence entre eux, des histoires sans queues ni têtes. Rien de concret qui puisse réellement le préparer à ce qui l’attend.

Mais sa confiance envers Alpha est solide, et si ce dernier l’envoie ici, c’est qu’il sait qu’il va pouvoir gérer. Et donc le voici.

Il décide d’aller faire le tour du pâté de maisons afin d’avoir une vue d’ensemble du lieu, et lors de son retour vers le fameux portail, l’effervescence de la rue a commencé à diminuer. Les enfants déguisés se font de plus en plus rares, les adultes alcoolisés aussi.

Las d’attendre depuis bien trop longtemps, il jette un dernier regard autour de lui, et estime qu’il est l’heure de se frayer un passage jusqu’à cette bâtisse très probablement lugubre, ambiance d’Halloween oblige.

C’est alors qu’il est stoppé net par le faisceau lumineux d’une lampe torche venant tout droit du chemin derrière le portail et se posant directement sur lui. Il se fige, et n’ayant encore rien tenté de frauduleux, Oxyde décide que la meilleure chose à faire et de jouer au badaud, même si son look naturel et ses dreadlocks ne font pas de lui le plus « commun » d’entre eux. Même la nuit d’Halloween.

Après avoir réussi à chasser de ses yeux les taches de couleurs formées par le faisceau de la torche ayant frappé sa rétine, il discerne, en train de le rejoindre dans la rue en passant le portail, une femme en uniforme de police, accompagnée d’un homme habillé… comme… le gars dans « Piège de Cristal » ? Qu’est-ce que… ?

Il laisse sortir les deux « flics » qui referment ledit portail derrière eux, leur fait un signe de la tête, et s’apprête à partir comme si de rien n’était. L’homme se tourne alors vers lui et dit froidement :

« — Je suppose que vous êtes notre mystérieux invité surprise ? Je vous trouve bien gênant pour un gardien de la sécurité. »

Étonné, Oxyde s’arrête net.

« — Je vous demande pardon ? » (Mais qui c’est, ces deux-là ?)

La femme en uniforme, qui s’apprêtait à verrouiller le portail, s’interrompt et se retourne promptement vers l’homme en question tout en lui faisant les gros yeux :

« — Major Bishop, on est TOUJOURS en service, lui dit-elle en faisant faire à ses yeux des allers-retours entre lui et Oxyde. Alors les répliques de John McClane, ça va devoir attendre ! »

Le dénommé Bishop s’offusque très rapidement. D’un air exaspéré, il rétorque à sa partenaire :

« — Chris, tu te fous de moi, c’est pas une réplique de McClane ça, mais de Gruber ! »

Puis, se tournant vers lui, avec un regard complice :

« — Non mais sérieusement, vous y croyez, vous ? Qui pourrait faire une erreur pareille… Pfff… »

Oxyde ne sait quoi répondre, il ne saisit pas s’il s’agit de vrais policiers, de personnes déguisées pour Halloween, ou les deux.

Seul un sourire un peu gêné s’affiche sur ses lèvres, remarqué instantanément par Chris qui s’interpose entre Bishop et lui.

« — Bonsoir monsieur. Veuillez nous pardonner. Brigadier-Chef Christelle Medina, et Major Philippe Bishop.

— Non, John McClane !

— Major, taisez-vous ! »

La familiarité entre les deux policiers, et ce malgré la différence de grade l’interpelle. Puis c’est la puissance de leur lien qui le surprend. Mais il n’a pas le temps d’y réfléchir que le Brigadier-Chef reprend son laïus.

« — Veuillez excuser mon collègue. Nous sommes en patrouille dans le secteur pour la nuit d’Halloween, nous avons dû inspecter cette propriété et…

— Et quitte à être de corvée pour Halloween, autant le faire à fond, non ? » interrompt le major, le sourire aux lèvres, montrant son marcel blanc maculé de faux sang.

Oxyde se dit qu’ils sont aux antipodes l’un de l’autre, et que c’est sûrement pour ça que leur lien est si fort. Le manège entre les deux coéquipiers le fait sourire.

« — Ne vous inquiétez pas, je comprends, dit-il, face à Medina.

Puis, à l’attention de Bishop : Super costume, d’ailleurs. Jusqu’aux faux pieds nus sanglants avec bouts de verre apparents. Bel effort ! »

Le major accueille ce compliment comme le meilleur moment de sa journée.

« — Aaaaah, merci bien ! T’entends ça, Chris ? »

Cette dernière foudroierait presque Oxyde du regard, si son professionnalisme ne reprenait pas aussi vite le dessus. Mais quelque chose dans ses yeux le perturbe, bien au-delà de ce qu’il pensait être son « regard de flic ».

« Elle est des nôtres… ? »

« — Cette incartade mise à part, pouvons-nous faire quelque chose pour vous ? Il ne me semble pas vous avoir déjà vu dans cette zone. Vous accompagnez quelqu’un ? »

Les questions, pourtant anodines, le déstabilisent sans qu’il sache réellement pourquoi.

« — Non, je ne faisais que passer. Mais merci pour votre aide. Tout va bien. » répond-il en reprenant consistance, et en usant de son « talent » pour influencer les émotions de la policière.

Christelle Medina hésite. Et le major Bishop, qui n’a pas perdu une miette de cet échange, est surpris par la réaction inhabituelle de sa partenaire.

« Merde, je suis grillé ? Mais qui c’est, ces deux-là ? » se dit Oxyde, déjà paré à toute éventualité selon le comportement du duo en face de lui. Soudain, la radio accrochée au torse du Brigadier-Chef se met à grésiller et à cracher une voix grave, et à priori bien énervée.

« — Medina, est-ce que Bishop est avec vous ?

— Bien sûr Capitaine, réplique Chris.

— Et bien dites-lui de répondre à sa foutue radio quand on l’appelle ! »

Bishop, entendant ces mots, mime un « oups » complètement factice, espiègle.

C’est alors que quelque chose attire l’attention d’Oxyde, qui par pur ressenti jette un œil à travers le portail, vers là où doit se trouver la fameuse bâtisse, au fond du terrain.

Et pendant que Medina continue d’échanger avec l’interlocuteur énervé, il se rend compte que le Major Bishop s’est lui aussi tourné dans la même direction, les yeux plissés comme s’il essayait d’y discerner quelque chose.

« — Vous n’avez pas entendu… comme une sorte de… de musique ? On aurait dit… le thème de Ghostbusters… »

Oxyde sait très bien que c’est à lui qu’il s’adresse, mais ne répond pas. Car le Major a raison.

« — Philippe, on doit y aller. Maintenant. »

Les mots du Brigadier-Chef sortent les deux hommes de leur observation.

Oxyde n’intervient pas. Le portail n’a pas été fermé à clef. Et une urgence à l’air de se présenter. Une aubaine.

Bishop sourit, mais n’est plus aussi confiant.

« — Le Capitaine est furax et il veut me rétrograder à cause d’une radio… ? Du déguisement ? De tout le reste ?

— Des nouvelles des frères Reise. J’ai une adresse. Il faut y aller. Tout de suite.

— Merde OK, on décolle. »

Christelle se tourne vers Oxyde, et le salue tout en amorçant déjà son départ :

« — Veuillez nous excuser pour le désagrément occasionné, Monsieur… ?

— Carat. Joseph Carat.

— Passez une agréable soirée, monsieur Carat, et faites attention à vous, surtout.

— Merci, soyez prudents aussi. Bon courage. »

Les deux policiers s’en vont quasiment au pas de course, le laissant seul devant la grille d’entrée.

L’adrénaline provoquée par cette rencontre totalement étrange fait battre son cœur rapidement. Il pose la main sur la poignée du portail, respire un grand coup, et l’ouvre sans aucune résistance. Parfait.

Personne ne le regarde. Il n’y a aucune caméra aux alentours. Il s’infiltre alors dans la propriété, avalé par la pénombre qui règne sur le chemin s’enfonçant jusqu’à la bâtisse.



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La suite, c'est ici : PARTIE 2

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