"Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine... Très lointaine..."
Comment ça, je dois pas parler de Star Wars ? ...
En effet, ça colle pas des masses avec le titre de l'article... Ok, vous avez gagné, vous voulez du béret à carreaux ? Vous voulez de l'intrigue ? Vous voulez de l'opium et de la pipe ? Here he comes !
Le grand, l'unique, le talentueux, le drogué, le misogyne, le potentiellement homosexuel : SHERLOCK HOLMES.
Alors je préfère prévenir d'emblée, je suis pas là pour faire un récap' total sur ce cher'lock Holmes (huhuhu), d'autres sites le font bien mieux que moi. Le but de cet article est de vous faire partager et (re)découvrir un personnage qui a marqué le paysage du polar il y a plus d'un siècle, et qui continue d'inspirer un très grand nombre d'auteurs à succès que l'on connaît aujourd'hui.
Sherlock Holmes, c'est qui, ou plutôt, c'est quoi ? Et bien ce sont 4 romans et 56 nouvelles officielles (+ des trouzaines de dérivés), des films allant de 1900 à nos jours (des muets, des parlants, des noir et blanc, des couleurs, des téléfilms et même des films pornos ...), des séries, des dessins animés, bédés, livres pour enfants, jeux vidéos, etc ... En bref, Holmes en a vu de toutes les couleurs, mais arrive à garder une place particulière dans le cœur de ses fidèles (les "holmesiens" comme on dit dans le Bouchonnois), malgré une mécanique de réflexion qui ne bouge jamais d'un Yoda ... iota, à l'instar de son confrère Columbo, Lieutenant de son prénom. C'est en l'an de grâce 1887 que ...
... Sir Arthur Conan Doyle (Sir A.C.D. pour les intimes) donne naissance au petit Sherlock dans son roman "A study in red" ("Une étude en rouge"). Holmes est un savant mélange de l'imagination de Doyle, et du sens de la déduction d'un certain Joseph Bell, professeur de chirurgie que Sir A.C.D. admirait pour ses déductions étonnantes sur ses patients et leurs maladies.
Sens de l'observation poussé à l'extrême, d'une logique implacable, Holmes se charge d'enquêtes policières que seul son esprit méticuleux peut résoudre, dans un Londres de fin du XIXème siècle.
Le succès étant au rendez-vous, Doyle enchaîne les nouvelles mettant en scène son héros fétiche, très souvent accompagné de son partenaire moustachu de toujours, le docteur John H. Watson. Seulement voilà, 6 ans plus tard, l'auteur à succès estime avoir fait le tour de son personnage, et décide de lui offrir une fin digne de ce nom dans les chutes du Reichenbach en Suisse, lors de l'affrontement final contre son ultime Némésis, le Professeur James Moriarty, dans la nouvelle "Le problème final" (1893). Ce duel aux poings se terminera par une chute mortelle des deux ennemis ne laissant aucune place au doute : c'est terminé.
Les holmesiens pleurent. "Sherlock est mort !", et pourtant la fin de la phrase "vive Sherlock !" n'a pas lieu d'être.
La période dite "du grand hiatus" débute, avec comme fil rouge cette seule et unique question: "Pourquoi ?", toutefois déclinée de manières bien différentes : - Pourquoi tuer la poule aux oeufs d'or ? - Pourquoi avoir tué un des personnages les plus charismatiques de l'époque ? - Pourquoi forcément le faire mourir ? - Pourquoi pas avoir sacrifié ce flemmard de Watson à la place ? - Pourquoi Holmes n'a-t-il pas slidé sur l'eau pour faire un bond de 15 mètres et découper Moriarty avec son sabre laser ? Après tout, il maîtrise la Force lui aussi ! (N.B. : nous pouvons aussi rajouter la réaction suivante : "Ahah, c'te blague ! ... Bon, il avait placé un matelas, il est pas mort, quand est-ce que Doyle va nous pondre la suite !?").
Malgré ce débat mouvementé, A.C.D. campe fermement sur ses positions pendant une dizaine d'années mais finit par faire revivre Holmes en 1902 dans son troisième roman "Le chien des Baskerville" uniquement pour satisfaire le public. Sentant qu'il n'a plus réellement le droit de vie ou de mort sur son héros , Doyle se remet au travail et ressuscite ouvertement son détective à la pipe en 1903 avec le recueil de nouvelles intitulé sobrement mais efficacement "Le retour de Sherlock Holmes".
C'est seulement 24 ans plus tard, le 5 mars 1927, que Holmes et Watson tirent leur révérence dans la nouvelle "L'aventure de Shoscombe Old Place", publiée à l'époque par le Liberty. "Le canon" Sherlock Holmes prend fin ... Doyle passe ainsi le relais à des générations d'écrivains, "holmesiens" depuis qu'ils sont en âge de lire et écrire autre chose que "itipipipapa" ou "kapwéééééé" ou encore "schlagagueuh", en passant par "spoutliki ... *se noie dans du charabia inutile*.
L'anecdote qui calme tout le monde, même tes amis les plus calés. - Il faut savoir que le fils d'Arthur Conan Doyle a aussi contribué à l'élaboration du mythe en écrivant des nouvelles, publiées dans les ouvrages de son père. - De nombreuses copies, pastiches, et autres dérivés ont été publiés, qui, sans entâcher le mythe, l'ont fait perdurer à travers les décennies.("Sherlock Holmes VS. Mata Hari", "Sherlock Holmes et le Fantôme de l'Opéra", "Arsène Lupin contre Sherlock Holmes", j'en passe).
Stay tuned pour la suite du dossier, les adapatations cinématographiques et télévisées ont leurs petits secrets elles aussi !
Be seeing you.
Number 6
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