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Pardon Monsieur Cochon...

Pour ceux qui ne le savaient pas encore, Number 6 est série-vore. Je suis le genre de gars qui regarde une dizaine de séries en parallèle, et qui n’attend pas forcément d’en avoir une qui se termine pour en commencer une autre (même si j’ai dû faire un effort sur ce point-là pour ne pas me faire ensevelir).

Dans les posts précédents, je vous avais déjà parlé de « Breaking Bad », série maintenant terminée, et de « In Treatment », déjà terminée à l’époque du précédent post.

Je vais donc aujourd’hui vous parler d’une série anglaise : "Black Mirror"


Composée au moment où j’écris ces lignes de deux saisons de trois épisodes chacune plus d’un épisode spécial sorti le 16 décembre de cette année, « Black Mirror » possède un format particulier : les différents épisodes (entre 40 et 60 minutes chacun) ne sont liés entre eux que par un même thème, une technologie dystopique (36 points, mot compte triple) ou contre-utopique. Cette série dépeint une critique de la société d'aujourd’hui, de son rapport au développement exponentiel de la technologie et de son intégration à notre vie de tous les jours.

Ce thème est décliné de plusieurs manières : l’amplification extrême d’un ou de plusieurs travers de la société actuelle avec les conséquences qui vont avec, ou la mise en place dans des futurs plus ou moins proches de société imaginaires organisées de telle façon qu’elles empêchent leurs membres d’atteindre le bonheur, tout en le leur faisant faussement miroiter.

D’après Charlie Brooker, créateur de la série : « Chaque épisode a un casting différent, un décor différent et une réalité différente, mais ils traitent tous de la façon dont nous vivons maintenant – et de la façon dont nous pourrions vivre "dans 10 minutes" si nous sommes maladroits. »


Le côté Science-Fiction est omniprésent dans certains épisodes.. S01E02 : "15 Million Merits"

Ce qui m’a particulièrement marqué avec cette série, c’est la palette d’émotions qu’elle m’a fait traverser au fil de ses épisodes : j’ai été choqué, outré, dégoûté, malmené, surpris, intrigué, stupéfait, bluffé, et j’en passe. Et pourquoi ces sentiments ont-ils été si forts ? Parce que les sujets abordés et les intrigues mises en place m’ont touché directement. Selon les épisodes, il est facile pour chaque spectateur de s’identifier à un des personnages centraux, y voir une version « exagérée » d'eux-même. Et le constat n’est jamais très reluisant. La dérive liée à l’amplification de certaines utilisations de la technologie, et la dérive de la morale et de l’Humain qui en découle, sont autant dérangeantes qu’elles sont proches de ce que demain pourrait être.


En pleine détresse, cette jeune femme croise la route d'autres habitants de son quartier, tous mystérieusement hypnotisés et agissant comme des caméras humaines, smartphone à la main. S02E02 - "White bear".

Certes, cette série voit souvent le verre à moitié vide, mais c’est justement ce qui nous fait prendre un peu de recul et réfléchir à notre situation dans son ensemble. L’importance de l’image publique (kikoo FB et Twitter), « l’abrutisation » de masse à travers la télé-réalité (entre autres), la vie en tant que spectateur et non acteur, tous ces travers de la Société sont confrontés à des thèmes plus personnels comme la perte de l’être aimé, le sacrifice de soi ou le sacrifice des autres, le combat de la fourmi contre le T-Rex (pour prendre un exemple concret), pour un résultat qui est bon, mais qui fait mal à l’ego.


On comprend malgré tout que Brooker aime la technologie ainsi que son avancée impressionnante de ces dernières années, car avec du recul, ce n'est pas réellement elle qui est remise en cause, mais son utilisation. C'est le franchissement de certaines barrières morales voire éthiques par l'Homme qui est pointé du doigt ici. Mais en même temps, on sent que la majorité des personnages centraux sont prisonniers de ces situations. Ce sont des gens normaux, comme vous et moi, qui sont confrontés aux possibles problèmes de demain, comme nous sommes déjà confrontés nous-même aux problèmes d'aujourd'hui.

Je ne vous révélerais pas plus d'informations concernant les différents épisodes, ayant pris un certain plaisir à découvrir les intrigues et les univers installés au fil de l'eau. Pour les curieux, sachez toutefois que le synopsis de chaque épisode est disponible sur la page IMDB de la série (que vous ne trouverez pas en cliquant sur ce lien, puis en cliquant sur les saisons et épisodes souhaités... Vous avez cliqué, je l'sais ! Vilains !)


Je sais, c'est une truie et pas un cochon, mais c'était pour la vanne.



Et pour ceux qui connaissent déjà, ou ceux qui découvriront grâce à ce post, vous comprendrez mieux le titre de cet article.






Bon visionnage.

Be seeing you. Number 6

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