En attendant la publication de la suite du dossier sur Sherlock Holmes, je voulais écrire quelque chose de léger, une sorte de petit bonbon bien trop sucré en forme de crocodile qu'on ingurgite entre deux répliques de film. C'est en plein brainstorming, café en main et en charmante compagnie ("Robin", pour les besoins de l'article) que m'est venue la question suivante : "Sur quoi je vais bien pouvoir râler ?". Car, comme certains d'entre vous le savent, "Numéro 6" qui ne râle pas veut forcément dire qu'il est malade, ou qu'il est atteint d'une mauvaise humeur uniquement attaquable à la tronçonneuse. Un thème foireux, une gorgée de café, un thème moins foireux (mais quand même), une "bouffée d'air frais" - comprenez ce que vous voulez - une gorgée de café, tel a été le rythme de nos réflexions. Lorsque soudain : Robin : - " Pourquoi tu râlerais pas sur les strings ? Batman : - .... Robin : - .... Quoi ... ? Batman : - ... Robin : - ... Batman : - Je dois y aller, là ..." J'abandonnais donc ma compère, sans savoir ce qui allait m'attendre le soir même. Commissaire James Gordon : - "J'ai du film en stock ! "The man from Earth" ! Batman : - Fais voir le pitch ! ... Ça peut être sympa, encore un film au scénar tenant sur un timbre poste mais qui mérite 10.000 fois plus sa place dans les salles que Transformers, non ? Commissaire James Gordon : - Y'a des chances. Une sorte de choc à la "Into The Wild" peut-être !?" *Rire à l'unisson*.
-------------------------------------------------------- 1 heure 30 plus tard ... -------------------------------------------------------- Commissaire James Gordon : - "Je crois que je pourrais dire, après m'être remis du contrecoup, que c'est le meilleur film que j'ai jamais vu." Batman : - ... Ahah ... *rire semi-nerveux* ... Il est juste génial." Tout d'abord, je ne révèlerai rien du scénario, la lecture des trois lignes de synopsis suffisant amplement à titiller notre curiosité : "Un scientifique à l'aube de la retraite dévoile sa véritable identité : il est un immortel âgé de plus de 14 000 ans. Une révélation qui va remettre en cause toutes les croyances de son assistance..." Alors certes la photographie, la réalisation et même parfois le jeu d'acteur ne sont pas tout le temps à la hauteur, mais si c'est le prix à payer pour avoir un film d'une telle qualité, je suis prêt à tout pardonner ! Scénario écrit à la base par le grand auteur de S.F. Jerome Bixby, ce film est un huis-clos retraçant, à travers les âges les mystères de l'humanité et de la religion, bousculant les idées préconçues et réfutant les acquis que l'on pensait indiscutables au aujourd'hui. Ce film, sorti uniquement aux Etats-Unis, n'est distribué en vidéo que dans cette lointaine contrée. La magie d'internet aidant, l'achat du DVD à l'étranger est donc toujours possible, et certaines plateformes le proposent en téléchargement, sous-titré dans une pléthore de langues différentes. Le producteur du film, Eric. D. Wilkinson a même remercié un "célèbre site de piratage" qui proposait ce film en lien "torrent" car, je cite : "Cette distribution illégale a permis de faire connaître ce film confidentiel à petit budget dans le monde entier". Avec un budget d'à peine 200.000 dollars, et suite à sa propagation via le ouaib', ce film est rentré dans le top 50 des meilleurs "Sci-Fi movies" de tous les temps, et ce sans AUCUN EFFET SPÉCIAL !!!! (si les producteurs des daubasses immondes qui sortent au ciné en ce moment me lisent un jour, j'aimerais qu'il ne retiennent que ce seul et unique bout de phrase !!!!!!!!). Personnellement, je me suis surpris plusieurs fois à m'avancer comme lorsque l'on prête une oreille plus attentive à une conversation passionnante. Alors coupez-vous du monde pendant 1h30, installez-vous confortablement dans votre canapé, et prenez part à cette discussion entre amis à laquelle vous êtes persuadés de participer. Be seeing you.
Number 6 PS : pour une question d'anonymat, vous avez certainement remarqué le subtil remplacement du nom des protagonistes de mon article par des personnages de l'univers de Batman, en m'attribuant (à raison) le rôle principal. En espérant n'avoir troublé ou choqué aucun d'entre vous, je vous remercie de votre compréhension, amis lecteurs et lectrices, et m'excuse pour la potentielle gêne occasionnée. Ou pas...
Comments