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Je ne râle pas, je m'exprime !

Salut à toutes et tous ! Ça faisait un petit moment que je n'avais rien écrit (le premier qui dit "comme d'habitude" sera maudit et n'aura comme cadeau de Noël qu'un single de David Charvet, soyez prévenus !). Le blog a déménagé entre temps, et a du coup subi une refonte visuelle (un grand merci à Madd pour sa belle bannière !). J'ai pu récupérer et re-poster l'intégralité des articles publiés sur l'ancienne version de "Toi-même tu sais", mais j'ai malheureusement perdu vos commentaires dans la bataille, ainsi que les quelques personnes inscrites à la newsletter (n'hésitez pas à vous y inscrire à nouveau !)... Vous pourrez retrouver ces articles dans la catégorie "Archives" située dans le bandeau en haut de la page, ainsi que les "Dossiers" regroupant les articles abordant un même thème. Mais je compte sur vous, amis lecteurs, pour jeter un œil nouveau sur ces anciennes parutions et  y laisser une petite trace de votre passage par ici (et par là aussi).

Après ces quelques phrases de remise dans le bain, passons au vif du sujet.

2014 est quasiment terminée. Cette année aura apporté son lot de bonnes comme de mauvaises choses, à l’instar de toutes les précédentes (et probablement de toutes les suivantes aussi).

Le seul élément qui varie d’une année sur l’autre, c’est le quota de répartition bonheur/malheur. Et en y réfléchissant un peu, on pourrait appliquer là-dessus la fameuse « loi de Murphy » dont l’adage principal dit que tout ce qui peut mal tourner VA mal tourner (merci M. Edward A. Murphy Jr. au passage…), ainsi que la fâcheuse tendance de l’Humain à se focaliser sur ce qui pue et qui gêne plutôt que sur ce qui sent bon ou, dans le pire des cas, ne sent rien.


Voilà Murphy, dites-lui merci.

Et le pompon dans tout ça, c’est que l’Humain n’est jamais constant dans ses réactions.

Par exemple :              - « Tout va bien ! Mais faisons attention parce que rien de positif ne vient sans une contrepartie négative… »

- « Tout va mal… Et au lieu de se démener pour sortir de là, complaignons-nous dans notre misère parce que c’est quand même sympa de se faire plaindre par autrui au final. »

- « Rien de spécial. Alors essayons de trouver quand même quelques petites contrariétés pour pouvoir se plaindre, car être neutre n’a aucun intérêt, et comme dit précédemment, se faire plaindre par autrui c’est quand même sympa. »






Et là, ceux qui me connaissent personnellement vont me dire : « Mais tu te moques de qui là, Number 6 ? T’es un râleur de premier ordre ! »

Et bien la réponse, du moins dans sa version politiquement correcte est : « Et alors ? »







Râler est pour moi un signe de santé mentale. Râler est l’équivalent sain et légal de lancer un parpaing dans la face de quelqu'un. Râler, c’est la preuve qu’on est vivants, que les choses autour de nous quelles qu’elles soient nous touchent assez pour provoquer en nous une réaction (parfois exagérée, certes).

Atteinte à ma tranquillité, atteinte à mes goûts divers (et je ne parle pas de critique construite mais uniquement de basique « pfff cé nul olol » comme on en voit partout ces derniers temps), atteinte aux gens que j’aime, atteinte au civisme (le non-respect des gens entre eux et envers ce qui les entoure est consternant), atteinte à la justice (les ordures gagnent tout le temps, et cela s’applique à la vie de tous les jours), toutes ces « attaques » me piquent au vif et font démarrer au quart de tour la machine à « Non mais sérieux, quoi ! ».

Mais râler est aussi frustrant, car énoncer à haute voix ou ressasser sans cesse ce qui ne peut pas être changé dans le sens souhaité amène forcément la contrariété. En parler c’est bien, y faire quelque chose c’est mieux, mais ce n’est pas souvent possible.

Je sais pertinemment que la rédaction de ce pavé aromatisé « fiel et médisance » alors que ma vie va très bien, me range directement à la fois dans les première et troisième catégories d’Humains citées plus haut, mais que voulez-vous, même si ce texte ne changera pas mon quotidien, il me permet toutefois de provisoirement rassasier ce besoin de faire un high-five aux gens. Dans la tête. Avec une chaise. Et je trouve que c'est déjà pas mal.


Un dernier hommage à tous ceux qui me les brisent, de loin comme de près.

Be seeing you.

Number 6

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